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La skieuse américaine s’est imposée, jeudi 16février, à Méribel, devant l’Italienne Federica Brignone et la Norvégienne Ragnhild Mowinckel. Deuxième de la première manche, Tessa Worley a chuté en seconde manche.
ParNicolas Lepeltier(Méribel, Savoie, envoyé spécial)
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![Ski alpin: Mikaela Shiffrin sacrée championne du monde de slalom géant (1) Ski alpin: Mikaela Shiffrin sacrée championne du monde de slalom géant (1)](https://i0.wp.com/img.lemde.fr/2023/02/16/0/0/4014/2679/664/0/75/0/19d253f_5487761-01-06.jpg)
Elle n’a pas déçu. Favorite de la course, Mikaela Shiffrin a remporté le slalom géant des championnats du monde de ski alpin, jeudi 16février, à Méribel (Savoie). L’Américaine s’est imposée devant l’Italienne Federica Brignone (médaille d’argent, à 12centièmes) et la Norvégienne Ragnhild Mowinckel (médaille de bronze, à 22centièmes). Bien placée pour le podium, à 12centièmes de Shiffrin sur le premier tracé, la Française Tessa Worley a chuté en fin de parcours de la deuxième manche.
Lire aussi : Mondiaux de ski 2023: des Français sans certitudes face aux ambitions de Mikaela Shiffrin et Marco Odermatt
«Je n’y croyais pas parce que je m’imaginais tout “foirer” et perdre dans la deuxième manche, a reconnu l’Américaine après la course. J’ai poussé aussi fort que j’ai pu. À la fin, j’étais incrédule, je me suis sentie fière et aussi chanceuse […] Aujourd’hui, c’était vraiment incroyable, je m’en rappellerai toute ma vie.»
A 27ans, Mikaela Shiffrin, qui succède à la Suissesse Lara Gut-Behrami en slalom géant, ajoute un septième titre et une 13emédaille mondiale, après l’argent en super-G il y a une semaine, à son immense palmarès. Elle égale sur les tablettes des Mondiaux la Française Marielle Goitschel (septuple championne du monde dans les années 1960), mais reste à bonne distance, toutefois, des 15médailles dont 12sacres de l’Allemande Christl Cranz avant-guerre, une autre époque.
L’Américaine réussit par ailleurs la performance rare de décrocher l’or dans une quatrième discipline différente après le slalom (2013, 2015, 2017, 2019), le super-G (2019) et le combiné (2021).
Départ surprise de son entraîneur
Shiffrin a tout pour devenir la grande star de ces Mondiaux. Et rien ne la fera dévier de sa trajectoire. Pas même son annonce surprise mercredi, par laquelle elle déclarait se séparer à la fin de saison de son entraîneur historique, pourtant depuis plus de sept ans à ses côtés et, quelque part, responsable de ses nombreux succès. Furieux d’apprendre son congédiement pendant les Mondiaux, Mike Day a aussitôt quitté la station savoyarde.
Imperturbable, l’Américaine est aussi impériale sur les skis depuis le début de saison. Fin janvier, elle a décroché lors du slalom de Spindleruv Mlyn (République tchèque) sa 85evictoire en Coupe de monde, trois unités de plus que sa compatriote Lindsey Vonn et seulement une de moins que le record absolu du Suédois Ingemar Stenmark.
Avec onze succès cet hiver, aucun ne doute de sa capacité à effacer cette marque mythique d’ici à la fin de saison en mars à Soldeu (Andorre). La skieuse de Vail a déjà mis les deux mains sur le gros globe, tant son avance (plus de 700points) au classem*nt général de la Coupe du monde semble irrattrapable.
D’ici là, Mikaela Shiffrin pourrait rajouter en Savoie une nouvelle ligne à son palmarès. L’Américaine sera une nouvelle fois la plus sérieuse candidate pour le titre de championne du monde de slalom, samedi 18février, à Méribel.
Tessa Worleyvoulait «aller chercher quelque chose de grand»
Deuxième de la première manche du slalom géant des Mondiaux, Tessa Worley a vu ses espoirs de podium, voire de titre, s’envoler, jeudi 16février, après sa sortie de piste dans le mur final du second tracé. La skieuse du Grand-Bornand (Haute-Savoie) ne semblait pas abattue, après course, mais confiait ressentir de la «déception», surtout devant le public français.
«J’avais à cœur de passer cette ligne en ayant tout donné et d’être fière de moi. C’est le cas, mais ça s’est arrêté trop vite. J’ai vraiment essayé à fond, pour jouer la victoire (…). Je m’imaginais devant ces gradins remplis de Français à chanter la Marseillaise…», a-t-elle déclaré en zone mixte.
La cheffe de file du ski féminin français assure toutefois qu’elle a encore, pour les dernières étapes de la Coupe du monde, «de belles courses à vivre, notamment en super-G, où [elle s’]éclate». «C’est certain que cela n’aura pas pour moi la même saveur que ces quinze jours à Méribel. C’est dur que cela soit déjà terminé.»
Celle qui voulait, ce jeudi dans la station savoyarde, «aller encore chercher quelque chose de grand» aura l’occasion de se remobiliser dès le super-G de Crans Montana (Suisse), le 26février. Tessa Worley n’a en tout cas rien dit sur sa retraite. «Je ne voulais pas me poser cette question avant les Championnats du monde. (…) On verra après les finales [de la Coupe du monde], à Soldeu», en Andorre, du 13au 19mars.
Nicolas Lepeltier(Méribel, Savoie, envoyé spécial)
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